lundi 10 janvier 2011

QUAND VOUS FORMEZ LES ADULTES, PARLEZ ET PRATIQUEZ L’ANDRAGOGIE , BON SANG !



Le présent article est inspiré du pédagogue américain
 MALCOLM KNOWLES
  


La pédagogie repose sur des hypothèses en matière d’enseignement et d’apprentissage développées pour l’enseignement de base dispensé aux jeunes (enfants).

Le terme « pédagogie » vient du latin : paid (enfant) - agogus (guide).
Depuis lors, les adultes se font former comme des enfants.  L’âge, le vécu, la maturité, l’occupation, l’attente et l’expérience ne sont du tout pas considérés

Au XIXème siècle apparaissent les premières écoles publiques. Le modèle pédagogique est le seul disponible. Ce fut également le cas en promotion sociale. Jusqu’à une époque récente, les adultes continuent à être formés comme s’ils étaient des enfants.

Dans le modèle pédagogique, lenseignant prend, de plein droit, une triple décision :

   ce qui sera appris (le contenu);

   quand et comment cela sera appris (planning ou emploi de temps) ;

   si cela a été effectivement assimilé ou pas (l’apprenant est responsable de son échec au lieu de l’enseignant). Depuis belle lurette, Socrate disait : «Si le disciple n’a pas compris, cela veut dire que le maitre n’a pas bien fait »

La formation est dirigée par le professeur.  L’apprenant se tient dans le rôle de la soumission dans un rapport très net et incontes de la hiérarchie du savoir/pouvoir. L’information est donc descendante.

Dans un article intitu « Andragogie et non pédagogie » paru aux USA, en
1968, dans la revue « Adult leadership », Malcom KNOWLES fut le premier à introduire le concept de modèle andragogique.



PIAGET développe les quatre étapes de l’intelligence chez l’enfant :


1. Intelligence sensorimotrice (de 0 à 2 ans) : sens et mouvement (action, schéma).

2. Intelligence préopératoire (de 2 à 7-8 ans) : langage et représentation (langage, égocentrisme, pensée non réversible).

3. Intelligence opératoire concrète (de 7-8 ans à 11-12 ans) : raisonnement (réversibilité, objets manipulables, structures de classe,…, logique sur la réalité).

4. Intelligence opératoire formelle (11-12 ans à 15-20 ans) : propositions verbales (pensée hypothético-déductive, combinatoire, « ou », « ou/et », « par rapport à »).


Par contre, l’adulte se caractérise par quatre registres de fonctionnement

1. Registre « agi ».


2. Registre « figural ».


3. Registre « opératoire concret ».


4. Registre « opératoire formel ».

L’adulte est térogène (expérience, domaines de prédilection, motivation, vécu, expérience, participation, considération, autoévaluation, avis, intérêt …). Souvent, il « s’économise ». Il cherche pourquoi se former et aime,  aussi,  participer à la définition de ses besoins selon ses attentes.
Lors de tests, il été a observé que seulement 60 à 70% des étudiants  de 18 ans qui quittent l’enseignement général possèdent la majorité  du  stade  opératoire  formel.         Cela  veut  donc  dire  que  3  à  4 étudiants sur 10 ont des doutes sur l’application de raisonnements logiques.

     QU’ATTENDRE DE LEVALUATION ?
Base :

   savoir ce que l’on cherche obtenir comme informations ;

   savoir ce que l’on va faire de ces informations.


Organisation de la formation :

   nature de la demande de formation ;

   nature de loffre de formation ;

   nature des organisations andragogiques ;

   profil du ou des formateurs.


Action d’évaluation :

   articulation de ces quatre pôles ;

   interaction de leur force respective ;

   flexibilité de ces quatre pôles.

Le questionnement est multiple : quelles sont les capacités du formateur à répondre à la demande, quelles sont celles de l’institution de formation au formateur, du formé au formateur,… ?


Exemples :

   Un formateur sera plus sensible aux demandes de  formation centrées sur l’apprentissage de connaissances scolaires et privilégiera le travail individuel.

    Un étudiant qui veut « s’en sortir dans la vis courante » aura tendance à ignorer les apprentissages qui l’éloignent de ses préoccupations immédiates.

Par  conséquent,  le  formateur  ne  pourra  attendre  quelque  chose  de l’évaluation que s’il a identifié le plus clairement possible :

   la nature des différentes demandes ;

   l’organisation andragogique qu’il propose ;

  ses propres représentations de ses fonctions.




SELON MALCOLM KNOWLES

CARACTERISTIQUES DU MODELE PEDAGOGIQUE


Limitation du besoin de savoir :
    Besoin de savoir qu’il faut apprendre ce que le professeur enseigne si l’on veut réussir ou progresser.
  Le besoin de savoir comment utiliser les acquis dans la vie n’existe pas.
Concept de dépendance de l’apprenant :
    L’enseignant  considère  l’apprenant  dans une zone de dépendance au niveau de son apprentissage.
  L’apprenant a la même vision de lui-même.

Importance unilatérale de l’expérience :
      L’expérience de lapprenant est peu utile à l’apprentissage.
  Seule compte lexpérience de l’enseignant, de l’auteur du manuel et/ou du réalisateur des supports audiovisuels.

Volonté morale d’apprendre :
  Les  apprenants  désirent  uniquement  apprendre  lorsqu’ils souhaitent réussir ou progresser.

Orientation de l’apprentissage :
    L’apprentissage est centré autour d’un sujet.
  La formation est un moyen d’acquérir des connaissances sur un sujet donné.
    L’apprentissage est organisé selon la logique du contenu du sujet et non pas à partir de l’individu-sujet.
Motivation par la sanction :
    La motivation des apprenants est stimulée par des signes extérieurs :    notes,  approbation    ou  désapprobation du professeur, pressions parentales,…).
    L’enseignant et l’apprenant connaissent les caractéristiques d’une bonne performance et ajustent leur comportement en conséquence.
  L’enseignant oriente donc la situation de façon à ce que les récompenses  viennent  orienter  les  réactions  vers  le  but recherché.

CARACTERISTIQUES DU MODELE ANDRAGOGIQUE

Clarification du besoin de savoir :

   Besoin de savoir pourquoi il faut apprendre avant d’entreprendre une formation.L’adulte sera plus motivé s’il  prend l’initiative de suivre une formation et mesurera davantage les conséquences d’un abandon.
  L’enseignant  andragogue  devra,  en  premier  lieu,  aider l’apprenant à prendre conscience de son « besoin d’apprendre », lui expliquer de quelle façon la formation vise à améliorer leur efficacité et leur qualité de vie.

Concept de soi chez l’apprenant :

    Les adultes sont généralement responsables de leurs propres décisions  et  de  leur  vie.
        S’ils  en  sont  conscients,  ils éprouveront    le   besoin  d’être  considérés  comme des individus capables de s’autogérer et d’être traités comme tels.
    Ils  ne  peuvent  donc  pas  admettre  des  situations   les autres  imposent leur volonté.         Néanmoins, s’engager dans une  activité de formation réactive le conditionnement de leur expérience d’enfant à lécole.
  Il serait faux de croire que cette attitude correspond à un réel  besoin. Le formateur qui       « tomberait  dans    le panneau »  risque  de  provoquer  chez  l’adulte  un  conflit entre son  modèle intellectuel et le besoin de s’autogérer. Ce conflit est  souvent  à la source des abandons dans la formation des adultes.

Rôle référentiel de l’expérience de l’apprenant :

A  leur  entrée  en  formation,  les  adultes  possèdent  une expérience différente en qualité et en quantité de celle des jeunes. Ils ont cu  plus  longtemps et ont accumulé des expériences  qui  sont  d’un  autre  type  que  celles  de  la jeunesse.
    L’éducation  des  adultes doit  tenir compte de ces différences.



    Les différences individuelles dans tous les groupes d’adultes sont plus  fortes et les groupes sont plus hétérogènes que dans le cadre de la formation des jeunes.
    La  formation  des  adultes  doit  donc  être  axée  sur  la personnalisation  des stratégies   d’enseignement  et d’apprentissage.
   Dans la plupart des formations, les adultes constituent la plus riche source d’apprentissage.

Volonté utile d’apprendre :
    La motivation des adultes sera d’autant plus grande que les connaissances  et  les  compétences  proposée  par  l’offre formative  leur  permettront  de  mieux  affronter  les situations réelles.
    Il est donc nécessaire d’associer la progression des étapes successives  du        développement  aux  besoins  de développement.
  La formation doit donc coïncider, dans le temps, avec ces besoins de développement.

Orientation de l’apprentissage :
    Les adultes orientent leur apprentissage autour de la vie (ou d’une tâche, ou d’un problème).
  Ils sont prêts à investir de l’énergie pour apprendre s’ils estiment que cela les aidera concrètement à affronter des tâches et à résoudre des problèmes qu’ils rencontrent dans leur vie quotidienne.
   Ils assimilent mieux les connaissances, les compétences, les valeurs et les attitudes si ces dernières sont présentées dans le contexte de leur  mise en application à des situations réelles.

Motivation intérieure :
    Les  adultes  sont  sensibles  aux  motivations  extérieures (meilleurs emplois et salaires, promotions,…).
  Néanmoins, ce sont les pressions intérieures qui constituent le  premier   facteur  de  motivation  (désir  d’accroître  sa satisfaction professionnelle, estime de soi, qualité de vie et autres.




9 commentaires:

Hervé Thiébaut a dit…

Hervé Thiébaut
Formation et Développement
PrésentationEntrepreneur par vocation, adepte des méthodes de travail rigoureuses, j’aime le contact et l’observation directe.

Grâce à mes qualités humaines et sociales je favorise la dynamique de groupe, le développement des compétences, l’atteinte des objectifs.

Je suis intéressé par toutes les questions actuelles portant sur le secteur de la formation professionnelle.

Vous avez un projet ?

Dès maintenant, contactez-moi :

hthiebaut@club.lemonde.fr ou 06 72 26 13 43

Hervé ThiébautLui répondre | Voir son profil | Retour a dit…

Hervé Thiébaut a commenté "QUAND VOUS FORMEZ LES ADULTES, PARLEZ ET PRATIQUEZ L’ANDRAGOGIE , BON SANG ! "
Un article et un auteur (Malcom Knowles) très intéressants !

C’est l’occasion de réfléchir à ses "façons de faire" au moment du face-à-face pédagogique et de s'interroger sur ses propres pratiques qui sont porteuses de sens… à haute valeur ajoutée.

Le formateur est un être social (dans le langage sociologique on parle « d’agent social ») qui traduit dans ses attitudes et ses comportements la présence de valeurs (« un système de valeurs »), d’autant plus aisément qu’il n’en n’a pas conscience.

Une anecdote à ce sujet : étudiant en D.E.A. à la fin de l’année « n », je suis devenu chargé de travaux dirigés (TD), au tout début de l’année « n + 1 ».

Lors de ma première intervention, je cherche ma salle, je la trouve et je rentre dans la pièce où une trentaine d’étudiants de première année m’attendait pour un enseignement de droit constitutionnel.

Un bref instant, j’hésite : dois-je aller m’installer du côté des étudiants ou dois-je aller vers… l’estrade ?

J’ai mes fiches de TD sous le bras, je me reprends aussitôt et je m’installe à mon bureau où je surplombe mon auditoire.

« Le cercle des poètes disparus », quand on n’a pas 26 ans et que l’on démarre dans le métier, ça n’était pas possible…

Le choc était violent.

J’ai aussitôt adopté l'attitude de l’enseignant, de celui qui sait et qui est là pour transmettre son savoir.

Ce jour là, la préparation de la séance et la relation de pouvoir instaurée avec mes étudiants m’ont sauvé…

Autant vous dire que ces derniers étaient là pour apprendre et pour travailler. Quelques questions animaient cette relation. Au mieux…

Ce fut une bonne séance de « renforcement positif » et d’estime de soi…

C’était il y a… 25 ans.

L’année dernière, j’interviens dans une école privée auprès d’étudiants préparant un master.

L’estrade en bois n’est plus là... Pour le reste, c’est exactement la même situation.

Cette fois-ci cependant, je m’interroge explicitement sur mon rôle, ma position et la relation qu’il existe avec les étudiants.

Cela me perturbe plus.

Tant mieux !

Entre temps, je suis intervenu dans des centres de formation professionnelle et auprès d’adultes : j’ai découvert la pédagogie active, l’individualisation, la dynamique de groupe.

J’ai mis des tables en « U »… J’ai occupé l’espace et quitté (souvent) mon bureau… je suis allé vers les apprenants… J’ai multiplié les occasions d’être à côté d’eux… parfois même je me suis effacé ! J’étais derrière eux…

Le « serious game » n’existait pas encore… J’utilisais les « jeux de rôles », les « études de cas », les « résolutions de problème »…

Mais le contexte général, l’organisation et le fonctionnement du centre, la gestion et l’utilisation de l’espace, les comportements de mes « collègues », les mots courants qui reviennent sans cesse (« cours », « professeurs », « notes », « examens »,…), tout ramenait à une relation à l’Institution inchangée.

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Il faut penser plus encore « la relation à la formation » et y intégrer la dimension culturelle et sociale, en connaissance de cause….

…quand on travaille sur un projet d’établissement (un « campus » ou une « faculté des métiers » par exemple),

…quand on prépare son « contrat de qualité » (CFA),

…quand on élabore sa brochure et son offre de formation (organismes privés notamment).

…quand on reprend à son compte, des notions aussi chargées et aussi prometteuses que « projet professionnel, parcours de formation », « formation tout au long de la vie », « validation des acquis de l’expérience » ou « l’apprenant acteur de sa formation ».

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Mais...

Ce n'est pas suffisant !

Il faut aussi maîtriser son environnement, évaluer le degré de changement possible (ou du moins savoir qu'il existe...), gérer sa position de pouvoir et ses relations avec les autres,...

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Qu'en pensez-vous ?

Martine Arrou-vignod a dit…

Martine Arrou-vignod
formation, ingénierie, e-learning www.formav.eu
chaville, France


Puisqu'on parle d'étymologie d'où vient l'origine de 'andra' dans
andragogie, mot qui signifie selon le dictionnaire: science et pratique de l'aide éducative à l'apprentissage pour les adultes ?
Si vous avez la réponse merci de la donner
La racine la plus proche que je connaisse étant "andro" qui signifie homme par opposition à femme.

ZMAIMITA a dit…

Cher Ami HERVE,
Votre article est bien intéressant pour plusieurs personnes qui se cherchent en tant que formateurs. Il mérite une attention particulière pour pouvoir comparer ce que vous dites et ce qu’ils pratiquent.
Me concernant, il me fait revenir à la profondeur de moi-même pour vous faire part de mes pratiques et conseils aux formateurs.
Le présent formateur doit être complet en compétences. Le métier du formateur n’est plus le « petit travail tranquille » (PTT). Dans tout acte de formation le formateur est le principal pilier. Certains le considèrent la courroie de transmission, la pierre angulaire, le cheval de bataille, d’autres
Il doit maitriser les méthodes pédagogiques variées en sus de la compétence et savoir à transmettre,
La gestion de projet,
La gestion du temps,
Le développement personnel,
Nous savons très bien que la sur qualité dans l’industrie de production matérielle est une non qualité. Quant à la formation toute sur qualité génère des retombées heureuses
Et vu que toute structure de formation professionnelle vise la qualité et elle y persévère sans relâche. Et comme, elle s’engage, parfois, dans la spécialisation (formation sectorielle) dans le but de dégager le surplus en personnel, équipements, espace pédagogique tout en visant la qualité des prestations avec professionnalisme. Donc, la professionnalisation doit être un objectif qui va de paire avec la spécialisation pour faire aboutir ce projet.
Et les ratios « spécialisation » sans les ratios qualité et professionnalisation restent insignifiants.
Pour ce, il est fort nécessaire de formaliser cette spécialisation afin d’unifier les procédures et méthodes. La large liberté d’agir donnera, sûrement lieu, à un désordre. Chacun spécialisera à sa guise et l’objectif principal sera perdu dès le départ. Il est fort souhaitable de procéder à un diagnostic des différents établissements ayant procédé à la spécialisation et en dégager les leçons. Il est fort probable que la vision (peut être) aveugle de la spécialisation laisse tomber plusieurs principaux critères pédagogiques tels que la progression logique et chronologique des difficultés (séquences ou modules). Un bon technicien n’est sûrement pas toujours un bon formateur sans la maîtrise de la pédagogie pratique (terrain).
La structure de formation professionnelle ne doit offrir des chèques à blanc à n’importe quel acteur (directeur ou autres) pour modeler sa spécialisation. Il faut l’inscrire en un projet d’établissement et le soutenir devant commission ad-hoc et autres hommes de terrain (industriels). Le projet en question exigera validation. Donc, l’acteur doit formaliser, justifier, s’engager et saura qu’il sera évalué sur l’aboutissement et pratique sur le terrain.


Principes pédagogiques à respecter :
 Aller du simple au complexe (escalier pédagogique)
 Aller du concret à l’abstrait
 Respecter l’ordre chronologique des difficultés
 Enseigner les cours théoriques au moment opportun
 Stimuler pour aider à l’accouchement d’idée et participation,
 Créer un centre d’intérêt autour de la personne du formateur, structure et thème ou matière,
 Augmenter les conditions d’approche et non d’évitement (formateur- structure- spécialité- matière)
 Faire participer l’apprenant à l’évaluation,
 Respecter les moments opportuns des interventions (progression),
 Valoriser les apprenants,
 Connaitre et suivre individuellement les apprenants, leurs situations, y compris la sociale,
 …..etc


A suivre ==> 1/2

ZMAIMITA a dit…

Suite commentaire au message de monsieur Hervé (2/3)

En respectant juste ces principes, il s’avère fort nécessaire d’entamer la spécialisation sous l’angle pédagogique et structurel selon les compétences en place. Il se peut que les compétences dont dispose l’établissement ne permettent du tout pas une spécialisation visant la professionnalisation et la qualité. Alors, il sera obligatoire de procéder d’abord à entreprendre des mesures en amont avant d’asseoir cette spécialisation.

a- La spécialisation des établissements s’avère d’une grande importance. Pour la réussite de tel projet si ambitieux, les établissements doivent s’orienter vers des formations sectorielles 1 seul secteur, 2 ou 3 si l’ensemble commun des modules de formation est important).
b- La spécialisation des établissements favorisent davantage la spécialisation des espaces pédagogique et cela ne doit et en aucun cas être un handicap. Il est toujours possible de créer des espaces pédagogiques communs à plusieurs spécialités de même secteur ou secteur similaires.
c- La spécialisation du personnel formateur, c’est là où le bas blesse,
d- Oui, pour le bilan ce compétence des formateurs. Mais toutes insuffisance de compétence doit déclencher d’autres procédures tel que :
 Analyse et traitement des résultats du bilan de compétence. Pourquoi ?
Parce que souvent la plage de compétence est limitée. Donc, il faut combler l’insuffisance par le déclenchement de formation et perfectionnement. Sans cette procédure, le bilan de compétence reste sans effet. La majorité des formateurs peuvent maîtriser des modules basiques et souvent les mêmes chez la majeure partie des formateurs.
Encore mieux, il faut lier la grandeur de la plage des compétences à des stimuli pour créer un esprit compétitif. Les entités concernées doivent s’y impliquer davantage et rendre le critère « grandeur de la plage de compétence » à la gestion de carrière.
Mais tout en parlant de la spécialisation du personnel formateur ayant des plages limitées de compétences laissera tomber la notion du professionnalisme et qualité.

Quelles sont ces mesures et Pourquoi ?

Principaux mesures à entreprendre :

 Actualiser les référentiels des bilans de compétences (BC) selon les spécialités, niveaux et restructurations ;
 Lever la barre des bilans de compétences ( ex : formateur qualification passera BC du formateur Technicien , et celui du Technicien passera celui de TS et celui TS passera celui d’ingénieur d’application peu importe le diplôme afin de procéder à l’émulation et le maintien des compétences) ;
 Permettre à ce que le fait de passer un BC favorise une capitalisation de l’expérience  connaissances, savoirs et pratiques ;
 Valider et Certifier les compétences ;
 Faire du BC un moyen privilégié de développement de la professionnalisation ;
 Contractualiser avec les formateurs l’engagement pour combler les insuffisances
 Offrir le soutien par une variété de formation quitte à user du FOAD ;
 Faire distinguer, au moins moralement, les compétences par les services concernés en impliquant celui de la gestion de carrière,
 Créer un vivier de compétences national, régional, provincial ;
 Permettre à ce que les BC maintiennent vivantes les compétences  professionnalisation durable;
 Permettre à ce que les BC et accompagnement permettent la construction de l’habitus* d’un futur formateur professionnel (la vrai professionnalisation se décide (choix) et se construit ;
 …etc

A Suivre 2/3

ZMAIMITA a dit…

Commentaire au message de monsieur Hervé ( 3/3)

Parce que la spécialisation épousant la professionnalisation et la qualité doit s’emprunter par une voie obligatoire et à étapes pour éventuelle réussite. A savoir :

* HABITUS : "Système de dispositions durables et transposables qui, intégrant toutes les expériences passées, fonctionne à chaque moment comme une matrice de perception, d’appréciations et d’actions, et rend possible l’accomplissement de tâches infiniment différenciées, grâce au transfert analogique de schèmes permettant de résoudre les problèmes de même forme". P. Bourdieu,"Esquisse d’une théorie de la pratique" (p178-179), Doz Genève. 1972)

ETAPES DE PARCOURS PROFESSIONNEL OBLIGATOIRE

ADAPTATION ==> SPECIALISATION ==> PROFESSIONNALISATION

Étape adaptation :

Elle vise une population récemment recrutée ou même anciens qui continuent à tourner en rond sans toutefois vouloir s’impliquer et adhérer convenablement au système et aussi personnel administratif redéployé qui n’avait jamais formé.

Cette étape permet la découverte de l’organisme, systèmes, environnement, structures et méthodes.

Étape spécialisation :
Elle concerne le personnel formateur qui a déjà réussi la première étape avec succès et qui s’est fait le choix d’évoluer. Ce genre de formateur montre certaines compétences, souvent selon les attentes de l’établissement, mais il exige perfectionnement et assistance.
Étape professionnalisation :
La population qui arrive à dépasser les dernières étapes pour arriver à celle-ci doit obligatoirement prouver son sens de créativité, initiatives heureuses, adhésion et engagement.
Le personnel cible est, seulement, l’engagé et l’expérimenté.
Le passage d’une étape à l’autre peut varier d’une personne à d’autres selon la disponibilité et le dévouement de chacun et le niveau de compétence de départ.
D’une façon générale, l’abnégation et le soutien peuvent écourter cette durée. Certains hibernent et pour toujours dans le première étape.
Alors, il faut secouer le système par la mise en place d’audit-évaluation de compétences plus crédibles et transparentes afin de convaincre et encourager à l’amélioration.
Pour ce, il faut s’inspirer des programmes axés sur l’articulation théorie-pratique pour faire évoluer le métier du formateur, en insistant sur l’interaction, la coopération, l’analyse, le questionnement, la recherche, le travail sur des situations concrètes, la prise en compte de la complexité et les approches systémiques.
Donc, pour ces diverses taches, la fonction de formateur de terrain n’est plus l’affaire des seuls intéressés. Elle doit s’inscrire dans une division du travail (division d’espace et de savoir) dans laquelle le formateur ne peut plus tenir son rôle sans avoir une vue d’ensemble et comprendre la logique du plan et des démarches de la formation (avoir une vision de l’organisme, établissement, environnement socio-économique). Sa tâche n’est plus - dans « le petit travail tranquille (PTT) ! Mais, il doit accroître son intérêt et son sens  Adhésion et engagement pour mieux accomplir sa mission.

ZMAIMITA a dit…

Commentaire au message de monsieur Hervé ( suite)


Conclusion :
Je propose une formation en pédagogie pratique  préparation, lancement et évaluation.
Mais avant d’y procéder, il faut se pencher , avec des formateurs chevronnés, à arrêter la méthode pédagogique choisie, la formaliser et la standardiser selon les secteurs et les matières ( préparation des maths, secteur tertiaire ne ressemblent à celles du secteur industriel tel que TP et technologie etc.…)
Il faut prendre de l’avant par l’organisation d’un chantier national pour former et perfectionner les formateurs en pédagogie et quelle pédagogie !
La pédagogie à adopter à la formation professionnelle est bien loin de celle de l’enseignement général et même technique. Il faut opter pour la méthode active et participative (vivante). La préparation pédagogique est un scénario de déroulement d’un acte de formation.
Penser créer une FOAD pour la formation continue du personnel dont les retombées seront, sûrement, positives.
La FOAD rend un grand service contre l’isolement, distance et sur les temps de formation. Elle permet, surtout, de mettre en œuvre des pédagogies innovantes (user de la visioconférence dont dispose certaines structures)
La réduction des éloignements entre les sources du SAVOIR et l’ensemble de ceux qui veulent se former (Michel Serre)
Un additif : Je juge très utile que la spécialisation doit obligatoirement respecter la progression logique et chronologique afin d’enseigner les modules dans l’ordre des difficultés et au moment opportun. Toutefois, dans chaque contenu de formation, on trouve des modules n’ayant aucun lien et n’exige aucune formation au préalable. Ceux-ci peuvent être enseignés n’importe quand. La mission du Directeur Pédagogique est de lister ces modules par spécialité afin de ne pas démolir la construction progressive (escalier pédagogique) du contenu programme au niveau difficultés et chronologie.

ZMAIMITA a dit…

Bonjour Christine,

Je trouve, à travers votre profil, que vous êtes mieux compétente que moi pour m'apprendre beaucoup. Et j'aime bien faire partie de vos disciples.
Quand à moi, je ne prétends l'intellectuel qui pourrait jouer le jeu de la voyance. Mais, je vous confirme une chose que le domaine de la formation est ma passion. J'avais choisi mon métier le temps où, je gagnais le double de mon salaire ailleurs (secteur privé).

Concernant, votre commentaire, peut être, vous avez quelques confusions concernant les "Hommes". Quand on parle des Hommes dans le sens large. On vise à travers ce mot les êtres humains hommes et femmes (Humains- Humanité).
Pour ce, je vous cite l'exemple des Droits de l'Homme. Est ce que cette organisation ne défend que les droits des hommes ou bien aussi ceux de la femme?
Encore, homo sapiens et homo faber qui désignent les deux sexes hommes et femmes et non l'homme l'opposé de la femme.

Quand à l'andragogie, ce mot a pour étymologie les mots grecs andros : homme (dans le sens de l'être humain adulte ==> homme et femme) et agogos : guide
Considérer toujours nos apprenants adultes (+18 ans) en tant qu’enfants (élèves) est un grand leurre. Sur ce, je vous fais part de ce qui suit :
« L'éducation des adultes sera envisagée sous l'angle des situations et non des programmes. Dans le système pédagogique traditionnel, c'est l'inverse : les principaux acteurs sont les programmes et les enseignants, les élèves n'étant que des éléments secondaires. L'élève est censé s'adapter à un programme scolaire établi. En revanche, le programme de formation pour adultes est conçu autour des besoins et des centres d'intérêt de ce dernier. Toute personne adulte se trouve confrontée, que ce soit dans son emploi, ses loisirs, sa vie familiale, sa vie au sein d'une communauté ou autres, à des situations dans lesquelles elle doit faire un effort d'adaptation. C'est le point de départ de la formation des adultes où le programme est abordé en terme de situation et de mise en application [...] L'expérience des apprenants est l'élément clé de l'éducation des adultes. Si l'apprentissage, c'est la vie, alors la vie est également source d'apprentissage. »
(1926, The Meaning ofAdult Education, p. 8, 10).

Excusez-moi, il se peut que je me trompe, mais pas concernant ce sujet.

Cordialement,
ZMAIMITA

Anonyme a dit…

Bonjour,
Merci pour la richesse de ce blog. L'effort est observé à travers la variété et la richesse des messages. Sincèrement, je suis formateur et je découvre plusieurs orientations et méthodes non courantes. Je viens de les découvrir ici.
Une question : Pourquoi nos chercheurs et pédagogues n'en font pas allusion?
Nos encadrants pédagogiques continuent à faire circuler les anciennes méthodes. Selon, ce que je découvre ici. Je pense travailler mon anglais pour me former moi même. Les formations continues et séminaires ne dispensent pas ces innovations. Ils ne proposent que le classique dépassé.
Merci, Je reviendrais vous encourager et vous faire part de mes observations.

Martine